Après avoir fait nos emplettes à l’épicerie de l’hôtel-restaurant-primeur-boulangerie, nous partons vers 8h30 en direction de Picherande. Ce sera une courte étape (21 km / 5h40) avant d’affronter la dernière et sa traversée du massif du Sancy – normalement sous un beau temps contrairement à ce qui était annoncé 7 jours plus tôt !
Nous partons un petit quart d’heure après un couple de retraités qui va dans le même village, et nous les rejoindrons régulièrement ; ils marchent sans pause, sans manger, mais un peu plus lentement que nous…
Vers 9h, nous voyons un animal pouvant ressembler à une loutre à une centaine de mètres de nous… (ou une marmotte ?) C’est finalement le seul animal non domestique (vaguement) aperçu sur le parcours. Peut-être que dans le massif du Sancy demain nous apercevrons les marmottes, bouquetins et chamois annoncés. Ou peut-être sommes nous simplement trop bruyants pour observer autre chose que des vaches peu exigeantes.
Notre parcours est varié, passant un peu dans les champs (avec passage de barbelés, cordes et même une barrière !), et en grande partie sur route aujourd’hui. Ça a du bon : au moins nous avançons vite et avec peu de pause (une vers 10h40 en forêt). Et puis les routes entre les villages de 200-300 habitants, ça n’est pas le genre où on regarde si la plaque d’immatriculation est paire ou impaire pour savoir si le véhicule peut circuler.
Nous voyons plusieurs jolis points d’eau : le lac de la Landie, le lac Chauvet, la tourbière de la Barthe puis sa cascade près de laquelle nous nous arrêtons pour manger à 12h30.
Il s’agit de notre matinée la plus « efficace » puisque nous avons parcouru 15,4 km en 4h de randonnée (3h17 de marche effective en retirant tous les petits arrêts : boire, prendre une photo, regarder le paysage, retirer le polaire, etc. De toute façon même le couple de randonneurs qui nous a dit ne jamais s’arrêter a été pris en flagrant délit de pause au lac Chauvet).
Nous quittons la cascade de la Barthe vers 13h20 et allons en direction du pic de Ravel (l’occasion de réécouter le Boléro de Ravel, par association d’idée évidemment – il est probable que les habitants du hameau en aient marre de ces randonneurs de GR30 et de leur association d’idées…).
Vers 15h, nous arrivons au parking du lac de Gayme. Michaël convainc Mathilde de faire les 150 mètres nécessaires pour aller voir ce lac, étrangement hors GR (alors qu’un mini détour est facile à envisager – mais sans doute est-ce dû à la ré-ouverture récente du lac en 2012). Là, près du lac, nous réfléchissons à cette question existentielle : hôtel à Picherande (à 2 km) ou gîte à Chareire (à 7 km soit 2h) ? Le dernier a un site web engageant, et nous avancerait pour la longue étape de demain.
Finalement, à Picherande, après avoir admiré l’église, le panorama, la cabine téléphonique transformée en « boîte à livres » (pour des échanges), profité des WC publics pour une pause pipi… et malgré notre entière reconnaissance pour cet incroyable service rendu aux randonneurs, nous appelons le gîte de Chareire. Comme il reste de la place, nous en faisons notre destination : ça sera toujours 5 km (et 200 m de dénivelé) de moins à faire demain, et nous sommes encore à peu près « frais ». Enfin, quand on dit « frais », il ne faut pas non plus imaginer que ces 21 km n’ont eu aucun impact sur nos jambes ; quand on dit « frais », il faut plutôt imaginer l’état des produits frais laissés 1 heure dans le caddie, passés en caisse, mis au fond d’un sac, lui-même enfermé dans le coffre surchauffé d’une vieille voiture sans climatisation restée sur le parking sans ombre en plein juillet. Ça représente mieux notre « fraîcheur » nous permettant de nous dire « tiens et si on faisait 5 km de plus après nos 21 du jour, ahah ? »
Nous avons aussi la présence d’esprit de nous renseigner sur l’épicerie la plus proche, qui est justement à Picherande (un peu hors GR). Ça nous évitera de manger des cailloux demain au sommet d’un puy.
Bref, nous ajoutons donc 1h15 de randonnée à notre planning du jour, et arrivons quand même tôt (17h15). Les paysages depuis Picherande étaient très beaux, avec des panoramas à 360° et une vision du massif du Sancy qui nous attend demain !
Le gîte est sympathique, face aux chevaux et au coucher de soleil. C’est notre seule nuit de ce GR hors hôtel car nous avons voulu opter pour le confort cette année, après la tente autour des refuges du GR20… Mais qui dit gîte dit absence de linge de toilette et de draps : voici enfin l’occasion d’utiliser notre serviette et notre sac de couchage ! Quand nous disions que nous n’avions rien pris inutilement ! Il ne reste que la lampe frontale… vivement demain !
(Note : nous venons de prendre nos billets de train pour vendredi. Il est probable que le dernier billet soit publié le vendredi après-midi et non le jeudi soir, étant donné les 9h de trajet jusque dans le Boulonnais à occuper… 😉)
Au total, randonnée de 8h37 à 17h14 (8h37). Selon le guide, 26 km en 7h. Demain, le guide nous annonce 20 km en 6h40 et l’appli 24,9 km (les 2 sont sans compter les 2-3 km pour rejoindre la Bourboule). 1052 mètres de dénivelé positif nous attendent pour grimper jusqu’au point culminant du Massif Central.